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Les Contrées du Rêves

8 mars 2006

Retour au point de départ ...

   Une fois de plus mon voyage se termine a Pondy ... je poste d'ailleurs ce mail de l'Institut où je squatte l'ordi d'une collègue. Mais laissez moi reprendre les derniers episodes. Après notre session plage a Varkala, nous sommes arrives a Kottayam pour notre semaine de seminaire. Premiere galère, on s'est planté de train, merci les bons plans a l'indienne. Heureusement on s'en est apercu a temps et on est descendu des que possible pour prendre un bus pour rallier Kottayam avant minuit. Forcement c est dans ses moments la ou les rickshaws decident de vous emmer***. A la descente du train, a la place de nous amener a la gare des bus, le rickshaw voulait nous faire prendre un bateau, ou une chambre d'hotel, ou je ne sais quoi encore, arguant qu'il n'y avait pas de bus a cette heure du soir, et qu'il fallait a tout prix faire du tourisme demain matin. On avait beau essayer de lui expliquer qu'on devait aller a la fac au plus tot, qu'on etait etudiants et pas touristes, rien n'y faisait. En Inde, et a plus forte raison dans la jungle keralaise, blanc=touriste=fric. Parfois c'est vraiment lourd ... Enfin apres lui avoir gueulé dessus pendant 20 minutes il a bien fini par ceder et nous amener a la gare routiere ou on a eu notre correspondance pour Kottayam.

En arrivant a Kottayam, on a tout d abord etait surpris de la modernite de la ville. Et on s'est etonné de voir des hotels tres modernes dans cette region du kerala, plaisantant en s'imaginant dns un de ces hotels climatisé. Et a notre grande surprise ce fut le cas. On a eu droit a un superbe hotel, avec service de chambre et tout et tout !great! On n'y croyais pas ... Et c'est donc sur ca qu a demarre notre seminaire. Et la suite s'est averee tout aussi geniale. Imaginez une quarantaine de jeunes chercheurs de 20 a 35 ans, anthropologues, geographes, historiens, biologistes, ecologues, economistes et autres politologues tous travaillant sur l'Inde reunis dans un superbe hotel pour une semaine d'echange intellectuel ^^ahahah ... Il n'est pas necessaire de preciser que l'ambiance colonie de vacance a pris tres vite le dessus, meme si je dois avouer que nos journées etaient plus que studieuses ... les nuits etaient plutot ethyliques. Enfin une tres bonne semaine, des rencontres tres interessantes, des contacts (sans mauvais esprit SVP) pour la suite, et des personnes qu on reverra tres prochainement c'est plus que certain. C'est dans cette bonne ambiance que j'ai fait ma communication le dernier jour en cloture des ateliers. Communication qui a visiblement beaucoup interessé *tout content*.

A la fin de la semaine j'ai laisse Aurore qui est reparti sur Varkala avant d'aller chercher sa môman a Trivandrum qui vient passer un mois en Inde avec sa fille. Moi je suis reparti de mon cote a Pondy avec 3 etudiants et le voyage a encore une fois été épique. Comme nos reservations n'ont pas abouties et etant sur lste d'attente on a du fuir le controleur pour nous refugier a cote des chiottes ou on a passé nos 15 heures de trajet. La nuit a ete courte et douloureuse ... disons que le sol en acier des trains n'est pas des plus moelleux pour nos posterieurs, quand a la propreté c'est encore une autre histoire, je pense qu 'il va falloir jeter mon joli short_aventurier que j'avais acheté en debut de sejour. Arrivé a Pondy je suis allé chez Anais, Claire et Nico qui m'hebergent dans leur super grand appart, et tous les jours on va bosser à l'institut ... on prend vite de bonnes habitudes a Pondy : Collocation, Institut de recherche, terrain, vie a l'indienne, restau, plage ... vous voyez ce que je veux dire. Puis bon ici l'hiver connait pas. Comme on disait avec Aurore en sautant dans les vagues, "il fait vraiment bon pour une fin fevrier, tu trouves pas ?"

Enfin voila pour moi c'est la fin de cet intermede tropical, je rentre sous le froid et la neige toulousaine (parait qu'il a encore neigé *gasp*) demain soir. Pas envie ... Je sens que le retour va etre plus que difficile *snifff*

A tres bientot tout le monde.

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28 février 2006

Varkala Paradise

Bon oui je sais, j ai une tonne de posts en retard mais que voulez vous, c est pas evident de venir se coller devant un ordinateur quand on peut etre dehors a profiter de la vie indienne ...

Donc bref recapitulatif des episodes precedents. Apres Pondy et notre passage chez Brigitte (je posterai ca plus tard), nous avons pris la route direction Chidambaram, une ville sacree du Tamil Nadu, ou se trouve le plus grand sanctuaire dedie a Shiva Nataraja (Shiva faisant la danse cosmique). Nous sommes alles deux soirs d affilee voir la grande puja et apercevoir la statue de Shiva dans le saint des saints ... moment vraiment exceptionnel et surtout tres intense. Sinon, j ai profite de mon passage a Chidambaram pour aller deux jours a Vaitheeswaran Koil, le petit village ou sont installes les astrologues que j ai decide d etudier. Donc comme entree en matiere, je me suis moi meme fait diagnostiquer par ces astrologues ... et a ma grande surprise apres une vie bien remplie je devrai atteindre la moksa !!! Et oui normalement c est la fin des mes vies terrestres 'yeah ! yeah !' Prediction qui n' a pas manque de faire hurler de rire Aurore ...

Apres cet intermede sur mon terrain nous avons repris la route, pour Trichy, Tanjore et Madurai ou nous avons pris le train pour la cote keralaise, d ou je vous ecris en ce moment meme, et plus precisement de Varkala. Varkala est un petit village situe dans une cocoteraie qui domine une magnifique plage sur la mer d oman. Donc au programme de ces deux derniers jours : plage, bains dans l ocean (27/30 degres), barracuda grille sous les cocotiers, cocktails et autres salades de fruits geantes ...

Voila tout va bien :)))

D ici deux heures nous prenons le train direction Kottayam pour nos 5 jours de conferences, un peu tristes de laisser derriere nous ce petit paradis, mais bon toutes les bonnes choses ont une fin.

A bientot.

19 février 2006

Retour a Chennai

Bon par ou commencer ...

Ca y est j y suis !!! Je suis de retour sur la terre des dieux a la peau bleue et aux milliers de bras. Aurore etait la, au rendez vous, a mon arrivee a Chennai, un peu fatiguee par ses 20 heures de train pour venir au rendez vous. Paradoxe du monde actuel, alors qu'il ne m'a fallu qu une dizaine d'heures pour faire Toulouse-Madras, il en a fallu le double a Aurore pour se rendre de Puri a Madras ... Enfin tout cela ne m'a pas empeche de lui souhaiter un joyeux anniversaire en brandissant une bonne bouteille de champagne a l hotel :p

Apres une courte nuit de repos, surtout passee a discuter, nous voila embarque en rickshaw pour la gare routiere, direction le village de pecheurs de Mahabalipuram ... J ai ainsi pu regouter aux joies du rickshaw en heure de pointe, c est un peu comme le jeu Hugo, vous vous rappelez d Hugo. Hop je baisse la tete pour eviter la poutre, hop j evite l oiseau, hop j evite le tronc d arbre. Ben en rickshaw c pareil, genre hop jevite la vache, hop, j evite les passants qui marchent au milieu de la 4 voies, hop, je passe entr deux bus, hop je saute le camion qui m arrive en face, euh non ... ca non en fait .... Ah on ne le repetera jamais assez, le rickshaw ya rien de mieux pour avoir des montees d adrenaline.

Mahabalipuram est toujours un coin tres sympathique quoique trop touristique a cette periode de l annee. J avais peur que le village n ait ete completement detruit par le tsunami mais pas du tout. Seuls les restos du bord de mer semblent avoir ete refaits... Par contre les missions humanitaires sont presentes un peu partout en bord de mer, et les nouveaux bateaux tres colores ont envahi la plage ...

Et ce soir nous venons d arriver a Pondichery, l ancien comptoir francais dont je suis tombe amoureux, mais ca je vous en reparlerai plus tard ....

Bon voila pas trop d inspiration, un peu de fatigue mais surtout tout va bien et je ne sais par ou commencer ... Difficile donc d en dire plus, de faire partager, to get the story short ... je suis comme un poisson dans l eau

23 août 2004

Pondichéry

Bonjour à tous,

   Désolé de ne pas vous avoir donné de nouvelles depuis un petit moment, mais j'ai été très occupé la semaine dernière.  Nous étions donc à Bangalore, et tous les jours nous nous sommes rendus à l'ashram pour que je puisse rencontrer du monde et faire mes entretiens. Hier nous avons eu le plaisir de voir Guruji - de loin - car vu le nombre d'indiens qui s'étaient déplacés pour venir le  voir, il nous a été difficile de l'approcher.

   Ce matin nous avons quitté Bangalore pour Pondichéry où nous sommes arrivés cet après-midi. Le trajet en bus Super DeLuxe (prononcez Siuupèr Dileks) s'est relativement bien passé (ah! ils sont loin les trajets himalayens!). Et bien Pondy ne faillit pas à sa réputation. C'est une coquette petite ville au bord de l'océan, il y fait chaud et il y règne une atmosphère indescriptible. Tout à l'heure nous sommes allés nous tremper les pieds sur la promenade le long de la mer, et nous avons entendu des familles parler français ... Ca fait tout bizarre. Les rues portent encore des noms français, comme le cours Chabrol au bord de la mer. Nous avons même assisté à la sortie des éléves du magnifique lycée français (tiens, faudrait que je pense à demander ma mutation moi ...). Et devinez quoi ? Il y a aussi des "racailles style" à Pondichéry ! La racaille se transnationalise (c'est d'autant plus drôle que ces "racailles" doivent être fils de diplomates, de chercheurs ou d'industriels ...).

Enfin pour terminer ce premier aperçu en beauté, nous sommes allés manger quelques gambas (tiger prawns) sur une terrasse en bord de mer, sous les cocotiers :p

   Voilà, ça sent la fin du séjour ... On essaye de pas trop y penser et de profiter de nos quelques jours de plage. D'ici quelques jours nous commencerons à prendre la route de Chennai (Madras) en faisant une halte à Mahabalipuram. On a quand même du mal à réaliser qu'au début de notre séjour nous étions dans l'Himalaya chez les Tibétains à Dharamsala.

Bises à tou(te)s.

16 août 2004

Underwater Mysore

Namaskar,

   Nous voilà depuis plusieurs jours dans la merveilleuse ville de Mysore. Là où la déesse Chamundi terrassa le démon Mysasura il y a quelques années de cela ... C'est une vieille ville au charme désuet. On sent encore le passé colonial et le faste des Maharajas. D'ailleurs hier soir nous avons assisté à l'illumination du palais de l'ancien Maharaja de Mysore : une débauche de kitscheries et de loupiotes. Sinon à part les visites, nous sommes allés au vieux marché de la ville, voir les vendeurs d'encens, de fruits, de poudres colorées, et d'huiles essentielles : des couleurs et des senteurs à profusion. en bons touristes que nous sommes, nous sommes bien évidemment repartis avec notre petite provision d'huiles essentielles qui ici coutent une misère. Le problème quand on achète, c'est qu'on teste les huiles avant de les acheter et vu que c'est de "l'essentiel", ça résiste plutôt bien à la douche ... Donc en gros vous avez un Alex goût Ambre/Pastèque/Jasmin/Neuf fleurs/Vétiver/Citronnelle et un Nico arôme Musc Noir/Patchouli/Reine de Nuit/Lune Bleue/Menthe et j'en passe ...

   Ce matin nous avons pris le bus direction la campagne, pour aller visiter un temple dédié à Vishnu datant du XIIe siècle en parfait état. Nous avons goûté par la même occasion aux bus de campagne du Sud de l'Inde : 100 personnespour 50 places (sans compter ceux qui montent sur le toit et ceux qui sont accrochés aux portes). Heureusement la route est moins mauvaise que dans le Nord (mais tout aussi dangereuse) et les paysages laissent rêveurs. Imaginez des petites routes de campagne serpentant entre les rizières, les bananeraies, les manguiers, les innombrables variétés de palmiers, et les arbres fleuris dont on ignorait jusqu'à l'existence. Moi qui adore les palmiers, je suis servi ... après vous dire de quelle sorte il s'agit c'est une autre histoire. En gros quand il y a des noix de coco, c'est un cocotier :)) Voilà.

Je vous embrasse. A très bientôt.
Demain on retourne à Bangalore !! Miami !!

P.S. : On se fait toujours autant arnaquer ... mais avec le sourire s'il vous plaît.

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12 août 2004

Hampi, ou comment j'ai perdu ma dignité et mes chaussures ...

Namaskar,

   Bon ben voilà, ça devait arriver. Moi qui me gossais d'être en pleine santé après un mois et plus passé dans ce doux pays qu'est l'Inde, je dois avouer que les deux derniers jours ont été pour moi l'occasion de perdre toute dignité. Je sais, c'est un juste retour de bâton, je n'avais pas à me moquer des touristes qui fondaient aux toilettes en brandissant fébrilement un rouleau de papier toilette (pour les plus chanceux). Je n'avais pas non plus à me moquer des indiens surpris accroupis lors de la séance de défécation matinale ...

   J'ai eu, moi aussi, droit aux allers-retours réguliers aux toilettes (à ce propos je me félicite de tenir de mieux en mieux la position accroupie). J'ai été accompagné dans cette rude épreuve par deux amis toulousains rencontrés sur la terrasse de notre chambre (encore des toulousains !) qui partageaint les mêmes désagréments. J'ai ainsi découvert une autre facette du lieu-tabou que représentent les toilettes en Occident. Elles peuvent aussi être un lieu de sociabilité en période de crise : échange de conseils, de médicaments, voire de papier en cas de pénurie. Tout cela dans une atmosphère de solidarité à peine imaginable en Occident. Pour clore le sujet, j'ai définitivement perdu le peu de dignité qui me restait une douce soirée étoilée ... mais ça je vous le raconterai peut-être plus tard ...

   Après cette entrée en matière assez particulière, je tenais à vous parler d'Hampi, car c'est là que nous nous trouvons en ce moment. Hampi est un site archéologique immense (30km²) incroyablement bien conservé. Nous avons loué des mobs (on ne se moque pas !!) et nous nous promenons au milieu des rizières, des rochers, des temples et des palais du XVIe siècle. Nous allons de découvertes en découvertes, visitons des temples en ruine somptueux, des temples souterrains, des temples immergés, ... On ne serait d'ailleurs pas surpris de voir Lara Croft bondir d'un portique, ou d'entendre claquer le fouet d'Indiana Jones au détour d'une allée souterraine ... *arfff* Le petit archéo-philolo-anthropologue qui sommeille en moi est aux anges ici ... Les paysages sont tout simplement à couper le souffle, les touristes sont rares ... c'est un vrai bonheur. Si ce n'est qu'hier en allant visiter le grand temple de Vitthala, je me suis fait piquer mes chaussures ... heureusement nous n'étions qu'à dix kilomètres du village ... no comment. Rentré à Hampi, j'ai dû faire 2 heures de mob pour aller à la ville la plus proche m'acheter une paire de tongs, en roulant comme un dingue pour être revenu avant la nuit.

   Nous avons aussi rencontré Harish. Harish est un garçon de 13 ans, un garçon des rues. C'est un "gypsie" comme il dit. Il vend des cartes postales et arnaque les touristes. Mais Harish a su nous charmer par son regard, son sourire, son intelligence, et surtout par sa débrouillardise. Il vend des cartes postales et des petits guides pour payer les frais de l'école, car comme il le dit lui-même : "Toumorrrow I go à l'école". Son père est alcoolique et lui pique ses sous, son petit frère et sa petite soeur sont trop jeunes pour travailler. Il n'a pas voulu nous dire ce que faisait sa mère ... Mais Harish ne se plaint jamais, il sourit tout le temps, et ne manque pas une occasion d'arnaquer le touriste sur le prix de ses cartes postales. Harish, c'est aussi un très bon guide, il parle "toutes les langues" et il parle un très bon anglais. Harish, c'est une leçon de vie à lui tout seul. Avant hier il nous a amené dans son village à quelques kilomètres d'Hampi pour assister à la fête de Muruga (le dieu-enfant monté sur un paon). Nous avons basculé dans l'ambiance tribale du village : fakirs, danses endiablées, processions : un moment hors du temps. Avec Nico on aimerait bien l'embarquer en France, comme petit frère ou petit cousin ...

A bientôt.

7 août 2004

Bangalore City

Namaskar,

   Voilà nous sommes arrivés à Bangalore. Changement radical. Tout est différent. Déjà le climat, beaucoup plus équatorial : 24, 25 degrès, une légère brise fraîche (on n'en revient toujours pas). Des palmiers à profusion, une attitude très décontractée, des centres commerciaux ... En gros c'est Miami. On a l'impression d'avoir atterri dans un autre pays. Enfin on verra ça la semaine prochaine, car ce soir à 22h15 on repart pour Hampi où l'on arrivera demain matin. Voilà je file, on va aller attendre notre train dans un bar qui selon le Lonely Planet est très Rock and Roll (paraît qu'on peut même boire de la bière) ... verra bien ... Everything is possible in India !

A bientôt pour plus de détails.

Alexis.

PS : Dans le hall de l'aéroport de Bangalore, il y a deux énormes photos de Guruji. Ca fait tout bizarre. C'est une star ici !

6 août 2004

Leaving Delhi ...

Namaskar,

   Nous ne sommes à Delhi plus que pour quelques heures. Enfin ! Comme dirait notre ami Jean le routard toulousain : "Delhi ça pue la merde et l'encens", puis après rectification : " Non en fait ça pue la merde." Assertion certes quelque peu définitive mais pas si loin de la réalité. Bon et puis faut l'avouer, Delhi c'est cher ! En arrivant les premiers jours, avec nos gueules de touristes enfarinées tout fraîchement débarqués, on trouvait tous les prix dérisoires ... Un exemple, les premiers jours on achetait des longhis et des pantalons indiens pour 200 roupies pièce (moins de 4 €). On payait le verre de tchaï 10 roupies (environ 1 franc), le repas au resto entre 90 et 100 roupies (2€) et la nuit d'hôtel en chambre double, tout confort, environ 250 roupies (5€). Vous pouvez imaginer aisèment nos gueules enfarinées. Seulement voilà, après avoir été dans l'Himalaya, où les prix étaient au moins divisés par deux, notre retour à Delhi est une vraie ruine ... Sinon le seul avantage de notre retour c'est que maintenant on a la gueule du touriste aguerri, et donc le prix des pantalons commence à 90 roupies ... no comment.

   Je ne me rappelle plus is je vous l'avais dit précédemment, mais le matin de notre retour à Delhi, nous avons retrouvé les filles dans les couloirs de l'hôtel. Puis le lendemain, ça a été au tour de Jean et Florent. Malheureusement, pour les filles le départ s'est assez mal passé. La veille Sarah était malade et dans la nuit, c'est Emna qui a été malade à tel point qu'elle a été hospitalisée. Donc branle-bas de combat, Imen a accompagné sa soeur à l'hôpital en laissant leurs affaires dans notre chambre tandis que Sarah repartait seule sur Paris à 2h30 du matin. Bonjour l'ambiance. Finalement Emna et Imen ont pu prendre leur avion le surlendemain, mais cette petite histoire nous a cassé le moral. Mais bon en Inde, un rien suffit. Une heure après ça repart ... émotions contrastées. En parlant de contraste, dans le cybercafé où je me trouve l'ambiance musicale passe allégrement de la musique dévotionnelle traditionnelle, à 2Unlimited, en passant par les derniers tubes de Bollywood et à : " Saturday night I feel the air is getting hot ... Like you baby ..." Tout un programme ... (Ah ! Whigfield ! Comme quoi le métissage Occident-Orient fait des ravages).

   Jean et Florent sont visiblement partis sans heurt (Jean, t'es tu vengé des vaches indiennes dans le premier resto toulousain ?). A peine étaient-ils partis que nous sommes retombés sur Ben et Caro un couple de routards fort sympathique que nous avions rencontré au début de notre séjour. Eux, ça fait déjà quelques années qu'ils ont quitté la France. Ils parcourent le monde en vélo ... (allez jeter un oeil sur leur site !!) La terasse de l'hôtel Anoop est décidément le lieu de toutes les rencontres. Ca paraît hallucinant quand on voit le nombre d'hôtels à Delhi, l'étendue de la ville et surtout la densité de population. Voilà pour les news. Demain on décolle à 9h50 pour Bangalore où l'on arrive 2h30 après. Et le soir-même, à 22h15, nous avons un train pour Hampi, le plus beau site (paraît-il) de l'Inde du Sud au niveau archéologique (ah ! mes vieilles pierres !).

Bises à tou(te)s

PS: Ah, j'oubliais, Delhi est vraiment une ville surprenante. Ce soir avec Nico on prenait un verre sur deux bidons devant notre hôtel (je précise que la rue ne fait que trois mètres de large pour une circulation à double sens, ça va de soi, et des échoppes sur les deux côtés, les charettes ... et bien sûr nos amies les vaches placides). Donc je disais ... que nous prenions une limonade (détail qui a son importance) quand soudain a dévoulé sur notre droite une bête de 3 ou 4 mètres de haut dans notre rue si étroite. C'était un énorme éléphant, majestueux, tout pinturluré sur le devant, qui portait son cornac sur le dos. Depuis notre arrivée en Inde c'est la première fois que l'on croise un éléphant (et oui les temps ont bien changé ...), et je puis vous dire que c'est assez impressionnant d'en voir passer un comme ça sous son nez ... on s'est sentis ridiculement petits et insignifiants avec notre limonade à la main. Ca a son côté exotique ...

1 août 2004

Love vibrations from Herakhan

Namaskar,

   Bon et bien comment dire, il semblerait que nous ayons fait une découverte fantastique. Nous avons découvert le paradis sur Terre, niché au creux des Himalayas. Ce lieu a un nom : Herakhan. On ne le trouve sur aucune carte.

Tout commence dans une petite ville, Haldwani, pas très loin de la frontière népalaise. Nous nous rendons à une adresse griffonée sur un petit bout de papier, pour rencontrer un vieux sage : Muniraji (en ne sachant pas s'il était toujours en vie, ou s'il vivait encore à cette adresse). C'est en effet la seule personne qui peut nous conduire à Herakhan. Nous arrivons tôt le matin à Haldwani après avoir quitté Ranikhet en jeep. En arrivant, le premier rickshaw sur lequel nous tombons semble connaître l'adresse. En deux temps, trois coups de pédale, nous voilà sur une petite place de marché au milieu de laquelle trône un énorme banian. Nous avons peine à croire que ce sage vit ici, surtout que le rickshaw nous a déposé devant une officine ... Nous demandons aux vendeurs où nous pourrions trouver Muniraji, et ceux-ci nous répondent qu'il est là et que nous pourrons le rencontrer de suite. A peine le temps de poser nos énormes sacs et de s'en allumer une, que Muniraji est là face à nous. Clopes au bec, un peu gênés de la soudaineté de son apparition, nous le suivons à l'intérieur de l'officine  lorsqu'il nous propose de rentrer. A l'intérieur, nous nous asseyons tous les trois, Muniraji fait venir du tchai et nous restons là en silence avec le vieux maître. Sentiment étrange, partagé par Nicolas, Muniraji semblait nous attendre. Puis il nous pose quelques questions dont une très étrange : "Lequel de vous deux est étudiant?" Question vraiment étrange, il semblait savoir que parmi les deux garçons qu'il avait en face de lui, un des deux était étudiant ... Puis il nous a demandé d'où nous venions et où nous allions ... Puis nous lui demandons s'il est posible d'aller à Herakhan. Avec un léger sourire, il nous répond par l'affirmative et nous demande quand aimerions nous partir ... Nous lui répondons, "Maintenant si c'est possible". Une minute après une jeep se gare devant l'officine, on charge nos sacs et nous voilà partis. Tout s'est enchaîné très vite, sans qu'on fasse vraiment grand chose ...

   La piste qui mène à Herakhan est sinueuse et le trajet difficile. Après plus d'une heure de route Gopal, notre chauffeur, nous apprend alors qu'il fautcontinuer à pied dans la jungle et dans la montagne sur plus de deux kilomètres (sous une averse tropicale). Là, un jeune enfant nous attend sous un grand parapluie. Silencieusement, il nous guide jusqu'à Herakhan. Après une heure et demie de marche nous distinguons les premières maisons du hameau. Les habitants du hameua disent que Shiva lui-même vit ici. Croyez les, ils l'ont tous vu. Le seigneur shiva (comme ils l'appellent tous ici), le yogi des Himalayas vit ici. Quand vous croisez des villageois sur votre route, ils vous lancent avec un sourire indescriptible un "Bhole Baba Ki Jai!" ou encore un "Om namah Shivaya!". Ils savent tous où vous allez ...

   Herakhan est un lieu indescriptible. Il y a tout à Herakhan. La jungle, une rivière, un chaos de pierres, des montagnes à perte de vue, et le feu de Shiva que les hommes entretiennent depuis son dernier passage. Nous avons passé quatre jours merveilleux dans ce paradis tropical ... Nous avons bien sûr fait de riches rencontres. Quelques européens et des villageois. Aucun endroit ne ressemble à Herakhan, c'est certain. Voilà inutile d'en dire plus, car je ne sais pas vraiment quoi raconter, tant ici tout est intense ... simplement que ces quatre jours resteront gravés dans nos mémoires, et qui sait peut être qu'un jour nous retouverons le chemin de cet endroit  magique.

   Ne croyez pas que nous soyons partis dans un délire mystique ou que nous ayons fondu un fusible, mais nous avons vraiment vécu quelque chose de magique là-bas. On espère simplement que les quelques photos qu'on a pu prendre, saurons rendre un tant soit peu l'atmosphère magique qui régnait là-bas.

Ce soir destination Enfer, nous retournons à Delhi par le train de nuit ...

Bises à tous.

PS: j'ai pas tout dit dans le mail, il y a aussi des serpents (cobras et autres cobras royaux), des scorpions tout aussi dangereux et des araignées-à-grosses-papattes. Enfin Nico et moi avons eu la chance de pas croiser la route de ces gentilles bêtes. Nous avons cependant un pensée émue pour notre amie Iashoda, qui nous a avoué avoir mené un combat sans merci (à coup de claquettes) en hurlant en vain au secours, avec un gros-scorpion-noir-mortel-pas-farouche, devant la porte de sa chambre hier soir. Om namah Shivaya !

PPS : J'ai aussi menti. Il n'y a pas tout à Herakhan. On n'avait pas d'électricité (ah les joies de la bougie!), pas de toilettes à proximité (ah les envies pressantes nocturnes!), et pas de papier toilette non plus ... O_o (no comment).

Message à notre petite Johanna : Je te ramène très vite ton tonton Nico, et toi prend soin de Florian pendant ce temps. On vous embrasse très fort.

Message à Mélanie : Merci pour ton très beau mail. Il nous a beaucoup touché. Je crois réellement qu'Herakhan est la demeure du Maître du chemin. En espérant qu'un jour tu puisses y aller t'en rendre compte de toi même.

Message à Nathalie : Merci de prendre sur ton temps de travail pour lire mes mails jusqu'au bout. Ca me touche.

Message à Valérie : J'ai trouvé de jolies pierres fines ... et je te rassure je ne me suis pas fait avoir.

Message à Florent, Jean, Imen, Emna et Sarah : On est à Delhi demain matin ! Et vous ?

Message à Florence : alors Sue Ellen, tu n'es pas morte noyée sous des tonnes de téquila mexicaine ? Je me fais un peu de souci vu que je n'ai pas de news. Ou alors, aurais-tu été vicitme de la "Vengeance de Moktezuma" ?

Message à Gaël : J'espère réellement qu'un jour tu iras à Herakhan !

Message à Raphaël : Vive les tropiques ! ;)

Message à Saul et Sophie : Alors ce jeu de cartes à ventouser, ça donne quoi ?

27 juillet 2004

Joshimath, au coeur de l'Himalaya ...

Namaskar,

   En quelques mots : tout va bien. Nous avons quitté Rishikesh pour rejoindre Joshimath, 250 km plus avant dans l'Himalaya. Le trajet a été plus qu'épique une fois de plus. Nous avons fait le trajet avec une bande de mémés édentées qui se rendaient au pied des glaciers en pélerinage, à Badrinath plus exactement. Pendant tout le trajet nous avons eu droit inlassablement (11 heures de stéréo !!) au répertoire complet des chants folkloriques himalayens. Je vous laisse imaginer ... D'autant plus qu'à chaque arrêt-pipi, les vieilles dames allaient se soulager devant le bus et remontaient sans trop s'essuyer ... Entre les lacets de la route, la chaleur étouffante et l'odeur d'urine qui enflait à chaque arrêt, notre estomac a été encore une fois mis à rude épreuve. J'ai plein d'autres choses à vous raconter, mais le temps me manque. Le jeune homme du café internet a l'air pressé de nous mettre dehors (en fait de café internet, nous sommes dans l'arrière boutique d'un magasin d'électronique).

   Voilà sinon à Joshimath nous avons vu le monastère construit par Gurudev au début du sicècle dernier, ce fut un moment très émouvant. Là aussi j'aurai plein de choses à vous raconter. Aujourd'hui nous sommes arrivés à Ranikhet où nous avons visité le temple  et l'ashram de Babaji !!! Là aussi grand moment d'émotion !!! Je n'en reviens toujours pas ... Demain matin nous prendrons la route pour Haldwani et finalement nous terminerons par un trajet en jeep pour nous rendre à Herakhan, si le temps et le niveau des rivières nous le permet (Ici dans le Kumaon, il pleut comme vache qui pisse). Bon voilà pour ces news en bref ... Prochaines news, normalement dans une semaine à Delhi si tout va bien.

Je vous embrasse tous.

Encore merci aux courageux qui lisent mes mails jusqu'au bout (clin d'oeil à ma môman qui va même jusqu'à les imprimer !!! Que voulez-vous c'est ma môman). Un grand merci aussi à ceux qui me répondent, ils sont rares mais sachez que vos mails me font vraiment très plaisir.

Chabrol n'est pas mort ? O_o

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